Il est des moments particuliers dans le parcours historique et civilisationnel des nations et des dates-phares qu’on commémore régulièrement afin d’en tirer des enseignements et des conclusions.
Et les Tunisiens de vivre trois journées qui resteront gravées, à jamais, dans leur mémoire : les 25, 26 et 27 juillet 2019.
Trois journées à inscrire dans le registre national des journées historiques à l’instar de celles du 9 avril 1938, du 20 mars 1956, du 13 août 1956 ou du 14 janvier 2011.
D’abord, la journée du jeudi 25 juillet, jour de la célébration de la fête de la République considérée, désormais, à la suite du décès du Président Caïd Essebsi et de l’accession pacifique de Mohamed Ennaceur à la présidence intérimaire de la République, tel que l’exige la Constitution, comme le jour de la consécration officielle et définitive du choix démocratique en Tunisie.
En plus clair, la journée du jeudi 25 juillet 2019 est à considérer à l’avenir comme «la journée nationale de la démocratie», dans son acception la plus noble, celle de l’alternance pacifique au pouvoir.
Ensuite, la journée du vendredi 26 juillet 2019 qui a vu les Tunisiens et les Tunisiennes mesurer le haut degré de l’estime, de la considération et de la crédibilité dont leur pays bénéficie sur la scène internationale grâce précisément au charisme, à l’image et à la place de choix que leur président défunt occupait dans le concert des nations où son combat pour les causes justes et son engagement indéfectible pour la consécration des libertés et des droits de l’Homme font que, depuis trois jours déjà, le monde libre pleure chaudement l’un de ses hommes les plus valeureux.
Enfin, la journée d’aujourd’hui, samedi 27 juillet, marquera la volonté et l’attachement de ces hommes libres qui viendront accompagner «un camarade, un compagnon de lutte» à sa dernière demeure, rendre hommage à sa mémoire et réaffirmer leur fidélité à poursuivre l’engagement démocratique.